Je me permets d'apporter ma contribution à la question du matériel.
GommeLe mieux pour le crayon c'est une gomme latex "galet", on trouve également le même type de gomme sous forme de pavé classique (notamment chez maped), avec le risque de laisser des traces en gommant avec les angles. Ça demande un petit temps d'adaptation avant de réussir à être précis avec.
Une mie de pain de qualité ne colle pas, et on peut pas s'en servir comme patafix normalement
Croquis / crayonnéEn ce qui concerne les crayons, les mines grasses sont à privilégier (2B à 6B) pour le dessin, parce qu'elles se gomment plus facilement, ne marquent pas le papier et permettent plus de variations, d'intensité comme de graisse. Le 8B mine graphite est assez dur à trouver, même en boutique d'art et c'est dommage (la gamme mars lumograph de Staedtler, pourtant idéale pour le dessin, utilise un substitut par exemple, une pierre noire avec de la résine je crois).
Comme technique sèche, j'utilise principalement le stylo à bille de 0,7mm (les Bic oranges), qui proposent plus de variation en un seul outil qu'un crayon graphite et qui ont un noir plus profond que les stylos de 1mm et qui se bouchent et bavent moins souvent (important). Par contre il faut faire attention aux encres noires légèrement bleutées ou violacées en choisissant un stylo.
PeintureQuelques notes pour choisir sa peinture :
La gouache, l'aquarelle et la peinture à l'huile ne sont pas imperméables, ce qui signifie qu'elles peuvent être retravaillées, mais aussi être polluées par les couches successives. Elles peuvent aussi se conserver longtemps à l'air (même sèches) et ont généralement des couleurs plus profondes.
Le noir le plus profond est le "noir velours", disponible en gouache chez Lefranc & Bourgeois et qui pour le coup donne réellement un effet velours mat (sur papier à grain). C'est très beau, mais ça risque de faire bizarre à côté d'autres couleurs qui n'ont pas la même texture, donc je la dilue souvent avec du noir de mars acrylique (moins cher que de diluer avec de la gouache) pour la ternir un peu. Je crois que le bleu cobalt (même gamme) produit le même effet.
L'acrylique et la vinylique sont imperméables et sèchent plus vite. La vinylique est peu (plus du tout ?) utilisée car elle jaunit avec le temps.
Mélanger de la gouache a de l'acrylique (pour augmenter le temps de séchage ou obtenir des couleurs plus intenses) donnera une peinture qui se comporte comme la gouache pure.
L'essence de térébenthine daube à mort (et est mortellement toxique si on s'expose trop), ce qui signifie que pour faire de l'huile, il faut un atelier ou une grande baraque bien aérée, et pas de coloc. On peut la remplacer par le white spirit, moins cher, un peu moins toxique, moins puant et un peu moins bon.
Traditionnellement, l'aquarelle et la gouache sont utilisées sur papier, en bande dessinée pour la colo. L'acrylique souvent, et l'huile parfois, aussi, puisqu'il n'y a plus de règles depuis que Jean Giraud (petite pensée au passage) et Enki Bilal sont dans la place. L'acrylique est utilisée sur celluloïd/rhodoïd dans l'animation traditionnelle puisqu'elle tient correctement sur du plastique.
Crayons de couleursLe crayon de couleur bien maîtrisé (ce que je ne sais pas faire d'ailleurs) permet de mélanger les couleurs par couches successives un peu à la même manière que la peinture ou plutôt du pastel (qui s'utilise comme de la peinture en principe). L'avantage principal d'un crayon de bonne qualité c'est qu'on peut avoir plus de pigmentation sans saturer le support, et donc obtenir plus de nuances par mélange (et sans mélange aussi mais c'est moins flagrant).
Pour des crayons résistants, riches en pigments et aux couleurs profondes, les Polychromos de Faber Castell sont très bons (et vu le tarif y a plutôt intérêt), ainsi que les Derwent Studio (un poil plus chers donc même remarque).